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Affirmer sa fierté sans complaisance : célébration de la Fierté chez CBRE

07 juin 2023 6 Minute Read

Pride Blog 2023

Il y a quatorze ans, par une journée de fin d’été, Ricky Hernden a réuni ses collègues dans une salle de conférence du bureau de CBRE au centre-ville de Toronto. Il gardait un grand secret, que la nouvelle alliance qu’il portait au doigt menaçait de trahir.

« Je me suis marié ce week-end... avec un homme », a-t-il annoncé à ses collègues, visiblement surpris par la nouvelle.

Jusqu’alors, Ricky n’avait pas dévoilé son orientation sexuelle à quiconque au travail. Il parlait très peu de sa vie privée, craignant les répercussions sur sa carrière. « J’étais prêt à démissionner en cas de mauvaise réaction, se souvient-il. C’était une autre époque. Le mariage entre conjoints de même sexe venait d’être légalisé et n’était pas encore largement accepté. »

Heureusement, il a reçu le soutien de ses collègues, qui l’ont emmené fêter l’événement. Au fil du temps, le fait de se sentir accepté et de se montrer sous son vrai jour a eu un impact positif sur les relations entre Ricky et ses collègues. Il a ainsi pu s’investir auprès de personnes et dans des projets qui lui ont permis de faire sa place chez CBRE au cours des 15 dernières années.

« Je consacrais une grande partie de mon énergie à me protéger et à m’assurer que j’étais perçu d’une certaine manière; je faisais attention à ce que je disais, à ma façon de bouger et de parler, et même aux blagues que je racontais, a-t-il expliqué. Après être sorti du placard, j’ai enfin eu l’impression de pouvoir être moi-même. Fait amusant, je connais une autre personne chez CBRE qui a dévoilé son orientation sexuelle à ses collègues dans une salle de réunion, je ne suis donc pas le seul! »

Bien des choses ont changé depuis que Ricky a fait cette annonce choc à ses collègues en 2009. Aujourd’hui, il se remémore le passé et partage son histoire afin que les générations actuelles et futures ne craignent pas d’être elles-mêmes au travail et puissent conserver les acquis.  

À l’occasion du Mois de la fierté, nous avons discuté avec trois membres de la communauté LGBTQ+ de CBRE afin d’apprendre ce qu’implique une affirmation de son identité en milieu de travail, et pour discuter de l’importance de la Fierté et de l’établissement d’une culture d’entreprise plus inclusive.

Gustavo Lisa Camille Raise the Flag
Lisa Bone (milieu) qui célèbre le mois de la Fierté avec des collègues.

Mener un changement de culture

Pour Lisa Bone, un milieu de travail inclusif était une condition essentielle lorsqu’elle était à la recherche d’un emploi.

« Je n’allais pas me lancer dans une carrière en cachant qui j’étais », a-t-elle dit.  

Elle avait vécu une situation difficile dans le passé lorsqu’elle était sortie du placard, ce qui avait créé des tensions dans son environnement de travail. Lors de sa recherche d’emploi, elle a donc cherché un milieu de travail doté d’un réseau de femmes et d’un réseau de soutien pour les employés LGBTQ+. C’est ainsi qu’elle a trouvé CBRE.

« Je venais de me marier et je ne pouvais pas cacher le fait que j’avais une femme qui était en voie d’immigrer des États-Unis », a expliqué Lisa, analyste des opérations. « Le gestionnaire d’embauche chez CBRE m’a mise à l’aise et j’ai accepté le poste. »

Au cours des 12 années qui se sont écoulées depuis son arrivée chez CBRE, Lisa a été témoin de l’évolution du soutien à la communauté queer. En particulier, les avantages sociaux sont désormais offerts aux conjoints de même sexe, et elle a aussi remarqué qu’un plus grand nombre d’alliés et de dirigeants rejoignent des groupes de soutien LGBTQ+ et œuvrent en faveur de l’inclusion.

Récemment, Lisa a mené les efforts d’inclusion de la communauté LGBTQ+ au sein de CBRE Canada à titre de coprésidente du lancement de la section canadienne de notre Réseau LGBTQ+ et leurs alliés. « Notre objectif est de faire en sorte que les membres de la communauté LGBTQ+ se sentent soutenus dans leur milieu de travail », a-t-elle expliqué.

Le groupe sert de plateforme aux ambassadeurs et aux leaders de la communauté queer. Il permet aussi aux alliés de poser des questions et d’apprendre à créer des espaces inclusifs.

Par exemple, nous encourageons les alliés à indiquer leurs pronoms dans la signature de leurs courriels, à afficher des articles arc-en-ciel sur leur bureau et à favoriser un accès équitable aux avantages et aux occasions.

« Lorsque les employés sentent qu’ils peuvent sortir du placard en toute sécurité, toute la culture de l’entreprise en bénéficie », a expliqué Lisa.

Donner aux employés transgenres les moyens de réussir

Theo Newton est sorti du placard au début de l’année, environ six mois après avoir rejoint CBRE en tant que gestionnaire des installations.

Son gestionnaire, ses collègues et ses clients lui ont apporté un soutien indéfectible. Mais il manquait quelque chose.

« Je suis entré en contact avec un petit groupe de personnes chez CBRE qui avaient des besoins similaires qui n’étaient pas satisfaits, a-t-il expliqué. Il existait déjà un Réseau LGBTQ+ et leurs alliés, mais nous avions besoin d'une représentation spécifique pour la communauté transgenre. Nous avons donc fondé le Collectif pour l’inclusion des personnes transgenres, que nous avons officiellement lancé en mai. »

Le groupe a élaboré un plan détaillé pour soutenir les membres de la communauté transgenre en organisant des événements de sensibilisation et en fournissant des ressources éducatives aux gestionnaires et aux employés. Il s’agit notamment d’une trousse sur le genre destinée à susciter des conversations au sein de l’entreprise, ainsi que de ressources pour les parents et les partenaires des personnes transgenres.

« Les personnes qui sortent du placard peuvent être très vulnérables, a expliqué Theo. Nous faisons en sorte que les personnes qui se sentent à l’aise de sortir du placard au travail soient soutenues par l’ensemble de l’organisation. »

Le groupe souhaite que l’identité de genre devienne un élément obligatoire de la formation des employés en matière de diversité, d’égalité et d’inclusion, et que des professionnels spécialisés dans le soutien aux questions transgenres soient nommés. Le Collectif pour l’inclusion des personnes transgenres collabore également avec divers services de CBRE pour diversifier le bassin de main-d’œuvre et concevoir des pratiques d’embauche équitables afin de s’assurer que les talents transgenres ne sont pas laissés pour compte.

« Bien que les personnes transgenres ne constituent qu’une petite minorité, elles possèdent des compétences et des perspectives uniques que les gestionnaires d’embauche peuvent exploiter, a déclaré Theo. Les employés transgenres méritent qu’on leur donne les moyens de réussir afin qu’ils puissent donner le meilleur d’eux-mêmes. »

La Fierté, c’est pour tout le monde

Le mois de juin revêt une signification particulière pour Ricky, Lisa et Theo.

Selon Ricky, la Fierté peut prendre un sens propre à chaque personne. « La Fierté a représenté diverses choses pour moi à différents moments de ma vie et, à 39 ans, j’y participe davantage aujourd’hui que lorsque j’étais plus jeune, a-t-il déclaré. Je suis très reconnaissant à l’égard des personnes qui ont occupé l’espace, remis en question l’opinion publique et apporté des changements, même lorsque je ne me sentais pas à l'aise de le faire. »

À l’instar de l’évolution de CBRE, qui est devenue au fil des ans plus tolérante et plus solidaire, les célébrations de la Fierté sont également plus diversifiées et plus inclusives. La participation aux festivités est donc une expérience plus riche et plus accueillante pour Ricky et son partenaire, qui est musulman.

Pour Lisa, la Fierté est l’occasion de se sentir vue et de montrer sa vraie nature dans un environnement sûr. « Ne pas avoir à se cacher ni à regarder par-dessus son épaule, c’est déjà beaucoup », a-t-elle dit.

Pour Theo, la Fierté est l’occasion de saluer les personnes qui ont contribué à accroître le soutien offert aux membres de la communauté LGBTQ+ et à faciliter la compréhension des enjeux auxquels ils sont confrontés. « Toutefois, le travail est loin d’être terminé. Nous devons continuer à faire en sorte que les personnes marginalisées puissent parler des questions qui les touchent. »

« Nous ne devons pas faire preuve de complaisance, car les droits des minorités ont été remis en question ces dernières années, a ajouté Ricky. Il faut toujours du courage pour remettre en question la pensée de groupe, prendre position ou offrir son soutien à un collègue dans le besoin. Ne sous-estimez pas le pouvoir que vous avez de soutenir quelqu’un. J’ignore où j’en serais aujourd’hui si cette conversation dans la salle de réunion s’était déroulée différemment il y a quelques années. »

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