Investissement intelligent
Un peu plus haut, un peu plus loin
Analyse hypothécaire mensuelle au Canada
29 septembre 2022 2 Minute Read
Ce mois-ci, les marchés financiers ont été assaillis d’une autre vague de liquidation dans le sillage de la stupeur qu’ont provoquée les banques centrales face à leur position plus belliqueuse que prévu. Le fait est que la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont toutes deux gonflé les taux d’intérêt de 75 points de base, ce qui place leur taux directeur en territoire restrictif. Des attentes à l’égard des banques centrales allaient bon train quant à l’approche ou l’atteinte du taux final pour ce cycle de resserrement de la politique monétaire, mais voilà ces espoirs anéantis par le cadrage prospectif. Étant donné la lutte plus ardue que prévu contre l’inflation, le mot d’ordre de la banque centrale est de rehausser les taux, et ce, pour plus longtemps.
Compte tenu de la persistance, de l’étendue et de l’écart à la cible de l’inflation, les banques centrales n’ont pas l’intention de lâcher du lest pour l’instant. En fait, malgré cet effort de guerre, la Réserve fédérale américaine n’entrevoit pas l’atteinte de sa propre cible avant 2025. Grâce aux prévisions de croissance légèrement supérieures et aux signes précoces de ralentissement de l’inflation, la situation diffère quelque peu de notre côté de la frontière. Toutefois, cela n’a pas empêché les économistes de revoir à la hausse leur prévision sur la valeur du taux final de la Banque du Canada. Dans l’état actuel des choses, les taux d’intérêt devraient atteindre 4,0 % au Canada et 4,6 % aux États-Unis pour s’y accrocher tout au long de l’année 2023.
Au cœur de ce que la Banque mondiale considère comme le retrait mondial de mesures de stimulation monétaire et financière le plus synchronisé en 50 ans, un nombre croissant d’observateurs du marché clament en faveur d’une récession en 2023, y compris au Canada. Or, tout porte à croire que le ralentissement des dépenses de consommation, la révision à la baisse du prix des habitations et les retombées découlant de la récession chez les principaux partenaires économiques du Canada pourraient bien mener à une récession, même si la Banque du Canada n’écarte toujours pas la possibilité d’un « atterrissage en douceur ».
Compte tenu de l’escalade potentielle du conflit en Europe et de l’avènement de politiques budgétaires susceptibles de miner les efforts des banques centrales, les perspectives mondiales demeurent très incertaines. Certains segments du marché des capitaux immobiliers accusent un ralentissement à l’heure actuelle, alors que les investisseurs institutionnels réévaluent le marché à la lumière des nouveaux prix dévoilés.
Les traits dominants de la conjoncture économique :
- Au T2 2022, le PIB a crû plus lentement que prévu. On parle d’une croissance annualisée de 3,3 %, alors que les estimations préliminaires font état d’une contraction en juillet 2022.
- Le marché de l’emploi a reculé pour un troisième mois consécutif et accuse la perte de 39 700 postes en août 2022. Le taux de chômage a grimpé de 50 points de base à 5,4 %.
- L’inflation a connu un léger ralentissement à 7,0 % en août 2022, grâce au recul du prix du pétrole et à la hausse la plus rapide du prix du panier d’épicerie depuis 1981.
Points de vue :
- Bank of Canada delivers 0.75 percentage point rate hike, signals aggressive campaign against inflation isn’t over
- Powell Signals Recession May Be Price to Pay for Crushing Inflation
- Global Recession Looms Amid Broadest Rate Hikes in Five Decades, World Bank Says
- Fed's hawkishness casts doubt on Bank of Canada's soft landing
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