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Les banques centrales en guerre contre l'inflation

17 décembre 2021 5 Minute Read

Monthly mortgage commentary - futuristic bullish graph

Points économiques



  • En novembre 2021, l’emploi a gagné 153 700 postes et le taux de chômage a plongé à 6,0 %.
  • L’inflation s’est hissée à son plus haut en 18 ans, soit 4,7 %, en novembre 2021.
  • La balance commerciale du Canada, dont l’excédent a bondi à 2,1 milliards de dollars en octobre, a enchaîné un cinquième mois excédentaire consécutif.

 

 

Dans la lutte mondiale menée contre la flambée de l’inflation, la Banque d’Angleterre est devenue la première grande banque centrale à hausser les taux d’intérêt. Le coût d’emprunt a augmenté de 15 points de base à 0,25 % dans une intervention surprise qui accélère le virage des banques centrales : il faut désormais freiner l’inflation avant d’enrayer la multiplication des cas de coronavirus qui menace l’économie. Les autres banques centrales sont sur le point d’en faire autant : la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine télégraphient leur intention de hausser elles aussi les taux d’intérêt en 2022 pour contrer l’inflation.

Si la nouvelle politique monétaire de la Banque du Canada lui donne une plus grande marge de manœuvre et lui permet d’attendre avant de hausser les taux pour maximiser l’emploi, il faut aussi préciser qu’elle ne peut patienter que lorsque « les conditions le justifient ». Dans une récente déclaration, la Banque du Canada précise que la situation actuelle ne justifie pas une telle patience et que l’inflation est déjà nettement au-dessus de la cible. Puisqu’à l’heure actuelle au Canada, l’inflation culmine à son plus haut en 18 ans, à 4,7 %, les économistes prévoient quatre hausses de taux à partir des « deuxième et troisième trimestres » de 2022.

Ce calendrier correspond à peu près à celui de la Réserve fédérale, qui vient d’annoncer qu’elle doublerait le rythme de son délestage pour mettre fin à son programme d’assouplissement quantitatif en mars plutôt qu’en juin. La banque centrale américaine a aussi cessé de laisser entendre que la flambée inflationniste est « transitoire », puisque l’inflation s’inscrit aujourd’hui à 6,8 %, soit son plus haut depuis 1982. En raison du calendrier accéléré de délestage de son bilan, la Réserve fédérale sera prête à commencer à relever les taux peu de temps après, et l’on s’attend aujourd’hui à trois hausses d’ici la fin de 2022.

En prévision de l’année à venir, les faux pas de la politique monétaire des banques centrales deviennent rapidement le premier motif d’inquiétude, de concert avec l’inflation qui s’emballe, d’après un récent sondage de Bloomberg auprès des gestionnaires d’actifs. Or, malgré la montée de l’incertitude causée par le variant Omicron et les autres vents contraires qui soufflent sur l’économie, CBRE reste fidèle à une prévision positive pour l’économie et l’immobilier commercial dans son rapport Perspectives sur le marché de l'immobilier aux États-Unis 2022. On s’attend à une autre solide année pour l’investissement dans l’immobilier commercial, grâce au niveau élevé de l’offre de crédit à coût moindre et aux nouveaux joueurs attirés par les séduisants rendements corrigés du risque des titres de dette immobilière.





Points de vue
 

 

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