Article

Malgré l’optimisme des prêteurs dans l’immobilier, le variant assombrit l’horizon

30 novembre 2021 5 Minute Read

Monthly mortgage commentary - futuristic bullish graph

Points économiques



  • En octobre 2021, le marché du travail a gagné 31 200 emplois, pour enchaîner un cinquième mois consécutif de croissance de l’emploi. Le taux de chômage a baissé de 0,2 % à 6,7 %.
  • L’inflation s’est hissée à 4,7 % en octobre 2021; il s’agit de son plus haut depuis 2003.
  • En octobre 2021, les ventes au détail ont rebondi pour gagner 1,0 %, ce qui compense largement la baisse de 0,6 % en septembre.

 

 

La découverte du variant Omicron du coronavirus nous rappelle brutalement que l’économie mondiale est toujours aux prises avec une pandémie qui n’est pas encore parfaitement maîtrisée. Il faudra probablement attendre des semaines avant que de l’information plus certaine se fasse jour sur la véritable nature de ce nouveau variant; or, les marchés financiers et les gouvernements ont déjà réagi à partir des rares détails que nous connaissons aujourd’hui. Les gouvernements, dont celui du Canada, ont commencé à freiner les voyages. Partout dans le monde, les marchés boursiers ont dégringolé; les investisseurs se sont repliés sur les valeurs refuges, ce qui a fait plonger les rendements obligataires.

Hormis ses incidences sur la santé publique, la découverte d’un virus potentiellement plus infectieux ou plus résistant au vaccin fait peser un risque sur la reprise économique hésitante. Si elle se révèle aussi dangereuse qu’on le craint, cette souche est une malédiction à l’heure où les banques centrales tâchent aussi d’enrayer la poussée de l’inflation. Tôt ou tard, les banques centrales pourraient être appelées à faire un choix entre muscler la croissance grâce à des mesures de relance continues ou endiguer l’inflation en haussant les taux d’intérêt. Jusqu’à maintenant, les investisseurs ont repoussé d’un mois seulement leurs paris sur le moment où les taux d’intérêt seront haussés. Avant que la nouvelle du variant Omicron monopolise l’actualité, les marchés s’attendaient à trois hausses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale l’an prochain, à partir de juin. On s’attend aujourd’hui à ce que la première hausse des taux d’intérêt intervienne en juillet et à ce que la deuxième hausse suive avant la fin de l’année.

Si cette récente tournure des événements augmente l’incertitude à l’horizon, CBRE constate, dans son Rapport 2021 des prêteurs de l’immobilier commercial au Canada, que les prêteurs canadiens étaient plus optimistes sur la conjoncture de l’immobilier qu’à n’importe quel autre moment des deux dernières années. Les deux tiers des prêteurs sondés prévoyaient d’augmenter, en 2022, les positions immobilières de leur portefeuille, et la plupart avaient l’intention de déployer l’an prochain de 10 % à 20 % de nouveaux capitaux nets. Dans ce rapport, on relève aussi que le moral des prêteurs s’est considérablement amélioré dans la majorité des types de biens immobiliers par rapport à l’année précédente; les catégories d’actifs du commerce de détail ont inscrit les meilleurs gains. Les considérations environnementales, sociales et gouvernancielles prennent elles aussi rapidement de plus en plus d’importance : le financement hypothécaire lié au développement durable est en train d’émerger et de s’étendre à l’offre générale de financement de l’immobilier commercial. Dans l’ensemble, les écarts sur le financement immobilier se sont rapprochés pour les actifs du palier supérieur, et l’accélération des progrès permet de miser en 2022 sur une année solide et fortement capitalisée.





Points de vue
 

 

Télécharger le rapport complet