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L’immobilier commercial, précurseur de la reprise économique au Canada
31 août 2021 3 Minute Read
L’économie prend de la vitesse à l’heure où les Canadiens et les Canadiennes se font vacciner, d’après le dernier rapport statistique de CBRE.
La location des bureaux au centre-ville des grandes agglomérations est en hausse, et tout à coup, la demande exprimée pour les locaux à sous-louer est forte.
Mais bonne chance à ceux qui recherchent de vastes superficies de locaux industriels de choix! D’un océan à l’autre, les taux d’inoccupation des locaux industriels atteignent des creux inégalés et l’offre nouvelle reste limitée. La région de Waterloo a aujourd’hui le taux d’inoccupation des locaux industriels le plus faible en Amérique du Nord, soit 0,9 %.
À l’heure où les locataires de bureaux se préparent à accueillir à nouveau leurs employés au deuxième semestre de 2021, les visites et les discussions sur le renouvellement des baux s’accélèrent. Au deuxième trimestre, le taux d’inoccupation des bureaux a enregistré la plus faible hausse depuis le début de la pandémie.
Le Canada compte les quatre marchés de bureaux au centre-ville les plus tendus en Amérique du Nord : le taux d’inoccupation de Vancouver s’inscrit à 6,6 %, suivi de Toronto (10,0 %), d’Ottawa (10,6 %) et de Montréal (11,1 %).
Certaines sociétés retirent leurs locaux à sous-louer du marché pour s’en servir, et d’autres groupes mettent tout en œuvre pour louer des locaux en prévision de la reprise économique. Il faut dire que les sous locations apportent de la souplesse et sont pratiques, et que les dépenses en immobilisations à y consacrer sont limitées.
On a annulé ou reloué, dans les centres-villes du Canada au deuxième trimestre, presque 1 million de pieds carrés de locaux à usage de bureaux auparavant offerts en sous-location. La moitié de cette superficie se trouve à Toronto.
« Dans une correction subite des marchés, on inscrit parfois impulsivement les locaux à sous-louer. L’annulation ou la relocation des locaux à sous-louer par de nouvelles entreprises est un très bon signe, et ce n’est que le début de la tendance », nous apprend Paul Morassutti, vice chairman de CBRE.
« Au Canada, les grands marchés de bureaux ont bien fait dans l’année écoulée par rapport aux pays comparables, et nous pouvons nous attendre à ce que cette progression se poursuive pour s’accélérer à mesure que les confinements seront levés. »
La folie industrielle
Sur les marchés industriels du Canada, le scénario est complètement différent.
La demande est sans précédent pour un parc immobilier limité de locaux industriels dans tous les grands marchés, et les locataires sont aujourd’hui aux prises avec des limites absolument réelles. « Il n’y a pas assez de locaux pour répondre à la demande des entreprises, et on ne peut pas bâtir de nouvelles installations assez rapidement », explique M. Morassutti.
En fait, dans tous les marchés hors des Prairies, les taux d’inoccupation sont de 3,0 % ou moins, en tenant compte des trois grands centres : Toronto (1,2 %), Vancouver (1,1 %) et Montréal (1,4 %). Dans le même trimestre, la superficie disponible pour la location ou l’achat a reculé de 35 % à Vancouver, de 28 % à Montréal et de 25 % à Toronto.
Même en Alberta, les taux d’inoccupation se contractent rapidement. Le taux d’inoccupation de Calgary a perdu 1,2 % dans le même trimestre, alors que celui d’Edmonton a flanché de 0,7 %.
La construction neuve n’est pas une solution facile : les coûts de construction montent en flèche, ce qui fait monter les loyers industriels et les prix de vente et ce qui prolonge les calendriers de construction.
Au rythme où la situation évolue, London et la région de Waterloo seront à court de locaux industriels dans trois mois, Vancouver dans six mois, puis Toronto et Montréal dans neuf mois.
« Nous entamons un nouveau cycle, affirme M. Morassutti. Que feront les entreprises et qu’adviendra t il des prix pour les consommateurs quand l’offre de locaux industriels se tarira? Nous le saurons bientôt. »
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