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Pourquoi est-il si difficile de trouver des bureaux?

05 décembre 2019 3 Minute Read

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Malgré les tensions commerciales et l’incertitude politique à l’échelle mondiale, l’économie canadienne a continué à briller au troisième trimestre de 2019.

En effet, le pays a ajouté 81 100 nouveaux postes en août, ce qui a fait chuter le taux de chômage à 5,7 %.

Or, le solide gain d’emplois et le manque de nouveaux aménagements de bureaux suffisent à tendre les marchés les plus courus au pays. C’est ce qui arrive à Toronto et Vancouver, où les entreprises peinent à trouver des bureaux au centre-ville en raison du creux record des taux de disponibilité.

À Montréal, les taux d’inoccupation sont également en chute libre, puisque l’offre ne suffit pas à combler le marché florissant de la technologie et l’essor de l’emploi.

Voilà ce qui explique la tension grandissante dans ces marchés :

DES TAUX D’INOCCUPATION VARIÉS

Si le taux d’inoccupation national au T3 sied à 11,0 %, il en dit bien peu sur ce qui se passe à l’échelle du pays. Alors que les taux d’inoccupation dépassent les 20,0 % à Calgary et Edmonton, ceux de Vancouver et Toronto ont chuté à 2,4 % et 2,3 %, respectivement, ce qui en fait les marchés de bureaux les plus tendus en Amérique du Nord. Par ailleurs, la tension s’accroit dans des marchés secondaires comme Waterloo tandis que l’engouement pour le corridor techno de Toronto-Kitchener-Waterloo prend de l’ampleur.

LA RARETÉ DES NOUVEAUX AMÉNAGEMENTS

Au troisième trimestre de 2019, l’offre nouvelle de bureaux à l’échelle nationale a atteint un creux inégalé depuis plusieurs années. Or, les nouveaux aménagements prévus au cours des cinq prochaines années à Toronto et Vancouver sont sur le radar vu qu’ils représentent la seule source tangible de vastes superficies de qualité. Les entreprises doivent donc patiner pour décrocher des locaux dans les immeubles de catégorie A auxquels aspirent leurs employés.

LES LOYERS MONTENT EN FLÈCHE À VANCOUVER

Le loyer net des immeubles de catégorie A dans la région métropolitaine de Vancouver, déjà bien au-dessus de la moyenne nationale, a connu une ascension fulgurante au cours des derniers trimestres alors que les bailleurs tirent profit de la tension sur le marché. En effet, le loyer moyen au pays oscille sous la barre des 20 $ le pi² alors qu’à Vancouver, il a atteint 30 $ le pi² au trimestre dernier.

LA TENSION DU MARCHÉ TORONTOIS

Au Grand Toronto, le taux d’inoccupation global a reculé à 6,8 % au troisième trimestre, du jamais vu depuis 2008. Pendant ce temps, l’offre nouvelle n’a pu répondre à la demande sans précédent des entreprises technologiques et des exploitants de locaux polyvalents, ce qui a fait reculer le taux d’inoccupation de la Ville reine à 2,3 %, soit le taux le plus bas en Amérique du Nord. Or, les 8,6 millions pi² de bureaux en chantier au centre-ville sont déjà préloués à 75 %, ce qui pose tout un défi aux entreprises désireuses d’étendre leur empreinte au centre-ville au cours des années à venir.

MONTRÉAL GAGNE DU TERRAIN

L’offre léthargique et les loyers élevés poussent les entreprises à envisager sérieusement les autres marchés canadiens. Le taux de chômage de la région métropolitaine de Montréal a chuté à 6,0 % en août, alors que les taux d’inoccupation pour les biens immobiliers de catégories A et B ont reculé à 7,0 % et 8,1 %, respectivement. Si l’offre demeure plutôt saine en banlieue, la concurrence est féroce pour les meilleurs locaux au centre-ville.

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