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L’immobilier commercial pourra-t-il maintenir son élan au Canada?
04 mars 2020 2 Minute Read

À l’aube d’une nouvelle décennie, l’avenir de l’immobilier commercial semble bien prometteur au Canada.
S’appuyant sur un rendement inégalé en 2019, le Canada figure parmi les destinations les plus prisées des investisseurs nationaux et internationaux.
Dans son dernier rapport Perspectives sur le marché de l’immobilier au Canada, CBRE souligne que les villes canadiennes sont devenues des destinations recherchées des entreprises, des résidents et des investisseurs alors que l’immobilier est désormais reconnu comme une catégorie d’actifs stable à rendement élevé.
L’année dernière, le secteur a enregistré plusieurs records, notamment une hausse de 10,0 % à 20,0 % du loyer des bureaux de premier choix, une croissance annuelle inégalée de 12,3 % du loyer des installations industrielles et une ascension de 4,2 % en douze mois du loyer résidentiel.
On prévoit d’ailleurs que cette tendance se maintiendra en 2020 en contexte de faible taux d’inoccupation et de demande soutenue.
Le marché haussier amorce sa onzième année et la demande locative reste insatisfaite, année après année. Près de 70,0 % des superficies de bureaux en construction au centre-ville sont prélouées alors que 50,0 % des chantiers d’installations industrielles ont déjà fait l’objet de négociations.
Pendant que Toronto et Vancouver sont la cible d’une sérieuse demande, de plus petites villes susciteront un intérêt accru au cours de la prochaine année.
En effet, puisque ces deux géants manquent d’espace, ce sont les marchés voisins, comme Hamilton et Waterloo, qui seront sur le radar. Les investisseurs nationaux intermédiaires et les sociétés de capitaux privés reluquent déjà des endroits comme Ottawa et le Québec pour acquérir des biens immobiliers à rendement élevé.
En outre, les entreprises de logistique qui ne peuvent se permettre des installations à Toronto considèrent les sites à Etobicoke, Pickering, Ajax, et Guelph, alors que les locataires de bureaux de Vancouver ont pris l’habitude de rechercher des locaux à Burnaby et au-delà.
Cette tendance vient s’inscrire dans la nouvelle normalité du secteur, qui regorge de sommets inégalés et de prévisions haussières. Étant donné que les corrections et les ajustements seront inévitables, il importera donc d’éviter les réactions impulsives afin de poursuivre sur cet élan.
Ces corrections pourraient émaner des problèmes structurels majeurs qui affectent les villes à l’échelle mondiale, notamment l’abordabilité, les infrastructures et les changements climatiques.
À l’heure où le prix des maisons croît plus vite que les salaires, et que les changements climatiques menacent la stabilité de nos villes et de nos industries, l’immobilier commercial devra voir grand pour surmonter ces défis avec grâce.
Ces problèmes iront au-delà des hauts et des bas du cycle économique, qui a eu jusqu’ici toute l’attention du secteur. Les villes canadiennes doivent s’inspirer des pratiques exemplaires mises en œuvre dans le monde et devenir des chefs de file en s’attaquant à ces problèmes.
Finalement, les gouvernements, les propriétaires et les locataires devront faire preuve de flexibilité, d’inventivité et d’esprit d’innovation, et travailler ensemble pour réunir les conditions nécessaires à une prospérité ininterrompue.
Le secteur de l’immobilier commercial au Canada a de bonnes raisons de célébrer sa réussite, qui est le fruit de grands efforts. Il faut maintenant qu’il se montre à la hauteur des défis et des occasions qui se dressent devant lui.
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