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L’immobilier des bureaux se porte mieux que vous le pensez au Canada

19 juillet 2022 3 Minute Read

Q2 2022 Office stats

Un regain d’activité anime les marchés de bureaux canadiens, qui ont surpassé les attentes de plusieurs au deuxième trimestre.

Voici cinq faits saillants sur le rendement des marchés de bureaux tout droit sortis du dernier rapport de CBRE intitulé Statistiques sur l’immobilier des bureaux au T2 2022.

  1. Jusqu’à maintenant, c’est Vancouver qui remporte la palme en 2022. Le taux d’inoccupation y a chuté à 6,4 % au T2, résultat d’une seconde baisse trimestrielle depuis le début de l’année. La banlieue a fait l’objet d’une demande particulièrement élevée alors que les utilisateurs du secteur de la technologie y ont mis la main sur d’importantes superficies. La moitié des marchés canadiens à l'étude a enregistré une baisse de l’inoccupation dans les centres-villes au T2, dont Halifax (-80 points de base), Montréal (-20 points de base), Ottawa (-20 points de base) et la région de Waterloo (-10 points de base).
  2. C'est en banlieue que tout se joue. À preuve : le taux d'inoccupation national des bureaux y est de 90 points de base inférieur au taux d'inoccupation national des bureaux au centre-ville, qui s’élève à 16,9 % – du jamais vu dans l'histoire de l'immobilier commercial au pays. Qui plus est,  le taux d'inoccupation des bureaux en banlieue de sept des dix marchés canadiens à l'étude s'est contracté au T2. Serait-ce là le signe d'un désir accru de se rendre au bureau en voiture ou de profiter d'un réseau de transport en commun bien établi?
  3. À Toronto, le marché des bureaux est partagé. Les immeubles de la catégorie A ont surclassé les locaux de moindre qualité ou plus anciens : le taux moyen d’inoccupation s’est inscrit à 6,3 % de moins que celui des immeubles de la catégorie B. Les occupants savent que pour triompher des inconvénients du navettage au centre-ville, les locaux très personnalisés, dotés de commodités de qualité, sont une façon d'offrir une compensation à leurs employés.
  4. L'espace de sous-location continue de reculer. À l'échelle du pays, la superficie offerte en sous-location sied à 14,3 millions de pieds carrés, soit le volume le plus bas depuis le T4 2020. Ce volume représente 17,9 % de l'inoccupation totale, ou 3,0 % du parc national des bureaux. C’est que les entreprises mettent la main sur ce type de locaux en vue du retour de leurs employés au bureau. On prévoit donc que l'espace de sous-location continuera de diminuer à l'heure où la grande popularité des locaux clés en main de qualité s'explique par l'explosion des coûts d'aménagement.
  5. Les bureaux ont toujours la cote! Paul Morassutti, vice-chairman à CBRE Canada, a des nouvelles pour les prophètes de malheur : « Il est de plus en plus évident que les bureaux ont leur raison d’être et qu’ils représentent une valeur fondamentale pour les entreprises; autrement, la dynamique qui s’exerce à l’heure actuelle serait nettement pire. » Les marchés de bureaux canadiens essaient encore de trouver leur place dans le nouveau monde du travail hybride, et l'instabilité économique ajoute aux défis auxquels sont confrontées les entreprises, mais l'inoccupation demeure relativement stable et dans l'ensemble, les marchés sont équilibrés.

 

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