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Les effets de la COVID-19 sur le noyau des centres urbains au Canada
18 juin 2020 5 Minute Read

Le 11 mars, le cœur des plus grandes villes au pays était bondé de travailleurs qui s’arrêtaient à l’aller ou au retour pour prendre une bouchée ou flâner dans les boutiques.
Le 12 mars, en raison des préoccupations sur la fermeture des écoles et de l’annonce de l’OMS indiquant que la COVID-19 s’avérait une pandémie, plusieurs ont choisi de rester à la maison.
Le 21 mars, les centres autrefois bourdonnants d’activité étaient déserts.
À l’aube de la COVID-19, les districts des affaires et commerciaux les plus achalandés au Canada ont vu chuter leur circulation piétonne alors que les employés travaillaient de la maison et ne quittaient le nid que pour les courses essentielles. À l’heure où l’économie canadienne reprend graduellement, il est intéressant de suivre l’évolution de l’affluence aux zones qui furent jadis hautement achalandées.
Voyons voir le changement radical qui s’est opéré aux cours des derniers mois :
DESTINATION COMMERCIALE DE LA RUE SAINTE-CATHERINE À MONTRÉAL
Entre le 1er janvier et le 12 mars 2020, la circulation piétonne était dense dans le district commercial de la rue Sainte-Catherine à Montréal.
La carte le démontre bien : la zone est si achalandée que le rouge domine.
Mais entre le 21 mars et le 31 mai, le trafic piétonnier a chuté drastiquement de 88 %.
5- Remarques : 100 = circulation piétonne moyenne (indexée annuellement); La circulation piétonne est basée sur une moyenne mobile de 7 jours; Les données sur la circulation piétonne sont fournies par Uber Media; Les données sur la COVID-19 proviennent de la Mise à jour sur l’éclosion de la maladie à coronavirus (COVID-19) du Gouvernement du Canada, quebec.ca.
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YONGE-DUNDAS SQUARE À TORONTO
Niché entre le Centre Eaton, l’un des cinémas les plus courus de la ville et l’artère commerciale Yonge, le Yonge-Dundas Square est sans contredit l’une des intersections les plus achalandées de Toronto. Ou du moins, à une autre époque.
Entre le début de l’année et le 1er mars, le Square a accueilli chaque jour des milliers de visiteurs qui empruntaient l’intersection de Yonge et Dundas pour assister aux événements sur la place publique.
La fréquentation s’est effritée à partir du 12 mars pour se réduire en poussière par la suite. En effet, entre le 21 mars et le 31 mai, la circulation piétonne a chuté de 84 %.
5- Remarques : 100 = circulation piétonne moyenne (indexée annuellement); La circulation piétonne est basée sur une moyenne mobile de 7 jours; Les données sur la circulation piétonne sont fournies par Uber Media; Les données sur la COVID-19 proviennent du Gouvernement de l’Ontario, ontario.ca.
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INTERSECTION DES RUES ROBSON ET THURLOW À VANCOUVER
La rue Robson est l’une des premières destinations commerciales à Vancouver.
Entre le 1er janvier et le 12 mars, des milliers de visiteurs la fréquentaient au quotidien.
Dès le 12 mars, la fréquentation a diminué. Entre le 21 mars et le 31 mai, la circulation piétonne a chuté de 71 %.
5- Remarques : 100 = circulation piétonne moyenne (indexée annuellement); La circulation piétonne est basée sur une moyenne mobile de 7 jours; Les données sur la circulation piétonne sont fournies par Uber Media; Les données sur la COVID-19 proviennent du British Columbia Centre for Disease Control.
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LA RÉOUVERTURE DES VILLES AU PAYS
Que peuvent nous révéler ces cartes sur nos villes et leur achalandage une fois les restrictions levées?
Premièrement, même si les travailleurs regagnent progressivement les noyaux urbains, fort à parier que la densité ne sera pas aussi importante qu’au cours des premiers mois de l’année.
Plusieurs bureaux et entreprises envisagent d’opérer à faible capacité afin de préserver la distanciation sociale et maintenir leurs employés en santé. À cet effet, une grande part de leur effectif continuera de travailler à domicile, loin des pôles qu’ils avaient l’habitude de fréquenter.
Et ceux qui devront retourner au bureau seront possiblement plus frileux à l’idée de flâner dans les boutiques, alors que même l’achalandage des restaurants fera l’objet de restrictions pour l’avenir prévisible. Si rien n’est sûr, une certitude demeure : nous sommes à des mois de voir un centre-ville bondé comme par le passé.
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