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Lutte à l’inflation, déshumidificateurs et camionneurs : les perspectives économiques de Ben Tal

28 novembre 2022 4 Minute Read

Ben Tal's Economic Outlook 2022

Plus de 800 professionnels de l’immobilier commercial et chefs d’entreprise se sont réunis à Halifax, le 17 novembre, afin de faire le point sur l’économie et de connaître les perspectives pour l’immobilier commercial lors du Petit-déjeuner sur les perspectives du marché de l’Atlantique de CBRE. L’un des faits saillants de l’événement fut la discussion entre Benjamin Tal, l’un des économistes les plus en vue au Canada, et Paul Morassutti, vice-président de CBRE.

Bien que les manchettes négatives ne manquent pas ces jours-ci, M. Tal a affiché un certain optimisme.

« Je crois que la hausse des taux d’intérêt entre dans sa phase finale. Aussi, les enjeux liés à l’inflation et aux chaînes d’approvisionnement s’atténueront. »

Malgré cette perspective positive, M. Tal évalue à 25 % les chances que l’inflation persiste, en raison des problèmes actuels de chaînes d’approvisionnement. Ainsi, la Banque du Canada pourrait augmenter les taux d’intérêt, ce qui ralentirait davantage l’économie canadienne.

À long terme, bien que les Canadiens doivent s’attendre à un retour à une économie à faible croissance, les taux d’intérêt ne seront jamais aussi bas qu’ils l’étaient pendant la pandémie.

« Aujourd’hui, tout est à l’envers, a déclaré M. Tal. On assiste à une démondialisation, les stocks sont gérés selon le modèle "juste-au-cas-où" et la main-d’œuvre est rare et dispendieuse. Toutes ces forces inflationnistes sont présentes et les taux d’intérêt doivent être plus élevés qu’avant afin de contenir l’inflation. Donc, on parle de hausses des taux d’intérêt, mais pas de taux d’intérêt élevés. »

Un autre élément qui façonne les perspectives économiques est l’opposition entre les dépenses publiques, qui restent élevées, et la politique monétaire de la Banque du Canada.

« Les dépenses augmentent un peu trop fortement à mon goût. Lorsque la politique budgétaire fait augmenter les dépenses et que la politique monétaire essaie de ralentir l’économie, c’est comme mettre un humidificateur et un déshumidificateur dans la même pièce pour voir lequel va l’emporter, a déclaré M. Tal. Dans les années 1980, ils ont réussi à stopper l’inflation lorsque la politique budgétaire a été mise à contribution. »

Pour connaître le point de vue de M. Tal sur les facteurs ESG, l’impact de la transition verte sur le secteur du pétrole et du gaz au Canada, ainsi que sur la crise de l’accessibilité au logement, visionnez la version intégrale de l’entretien :

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