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Les grèves assombrissent l’horizon du secteur de la construction en Ontario
26 mai 2022 3 Minute Read

En Ontario, l’industrie de la construction a été malmenée durant la pandémie : les prix ont augmenté et les livraisons de matériaux ont été paralysées. Même si on a réglé certains problèmes, comme les limites de capacité de la main‑d’œuvre sur les sites, un autre grain de sable vient enrayer l’engrenage de cette industrie : les grèves des employés syndiqués.
Dans plusieurs secteurs de l’industrie, de nombreuses conventions collectives, notamment dans le résidentiel et dans l’industriel‑commercial‑institutionnel (ICI), arrivent à échéance ce printemps. Les dates butoirs des chantiers et les grèves sont autant d’épées de Damoclès.
« Une grève d’un mois retarde les projets de plus d’un mois », explique Ron Armstrong, directeur général principal des Services de gestion de projets de CBRE au Canada.
« En plus des retards qu’accuse actuellement la chaîne logistique, si des grèves sont déclenchées, il sera vraiment difficile, pour les occupants, de savoir avec certitude quand leur projet sera terminé ou ce qu’il pourra en coûter. »
L’explosion des coûts
Les négociations syndicales donneront probablement lieu à des hausses de salaires, ce qui pourrait gonfler de 10 % à 15 % les coûts de construction d’ici la fin de 2022, en tenant compte de l’inflation sur le marché canadien et des impacts tenaces de la pandémie, selon Ron Armstrong.
« La difficulté, pour nos clients, c’est qu’ils n’avaient sans doute pas prévu cette flambée des coûts dans les hypothèses financières retenues pour leur analyse de rentabilisation afin de faire approuver leur projet immobilier », confie‑t‑il.
Les blocages de la chaîne logistique n’ont fait qu’empirer avec le temps, et les retards de dernière minute se sont multipliés récemment. « Un bâtiment est censé être mis en service demain, et malgré les nombreuses confirmations, votre entrepreneur général vous apprend à 15 h aujourd’hui que vous devrez attendre encore trois ou quatre semaines de plus », lance‑t‑il.
Afin de maîtriser le risque pour les clients, Ron Armstrong et son équipe de gestionnaires spécialisés dans les projets, les coûts et les déménagements ont commencé à tenir compte des possibilités de grève dans chaque projet. La situation est réévaluée chaque semaine.
« Quand on tient compte des blocages qui s’éternisent dans la chaîne logistique et de la complexité de ces grèves potentielles, il devient très difficile de donner au client un calendrier fixe, enchaîne‑t‑il. Dans l’ensemble, il faut faire preuve d’une certaine souplesse et communiquer constamment avec le client. »
La tempête parfaite
C’est dans cette « tempête parfaite », selon ses mots, que les gestionnaires de projets de CBRE peuvent s’illustrer. Attentive à ce qui se passe sur le terrain, l’équipe de Ron Armstrong suit l’évolution de la situation grâce à son vaste réseau professionnel et se penche sur tous les moyens envisageables d’amortir le choc.
Pour les clients dont le projet se situe à l’étape de l’étude, il se pourrait qu’ils doivent attendre avant de lancer les appels d’offres pour connaître les prix de construction jusqu’à ce que les négociations soient finalisées. Pour les projets paralysés par une grève et les clients dont le bail arrive bientôt à expiration, il se pourrait qu’on doive recourir à une solution temporaire et s’installer à court terme dans un espace de travail polyvalent.
Pour les clients dont les projets sont en voie de réalisation, il faut se pencher sur tous les retards éventuels, qu’ils soient liés à des grèves ou à la chaîne logistique, et prioriser ce qu’on peut faire immédiatement et ce qu’il faut replanifier et trouver des solutions de rechange dans toute la mesure du possible.
« Y a‑t‑il une solution miracle? Non. Mais ce qu’il faut surtout éviter, c’est faire comme si le problème n’existait pas ou garder le silence et ne rien dire au client, conseille Ron Armstrong. Les entreprises qui connaissent aussi bien l’industrie que CBRE ne sont pas légion. C’est pourquoi il est important de communiquer clairement et ouvertement avec les clients, pour les renseigner sur la réalité actuelle. Le secret, c’est faire preuve de souplesse. »
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