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Le secteur technologique est le géant endormi de l’économie canadienne

21 juillet 2023 5 Minute Read

Men on computers

Au cours des 12 derniers mois, les licenciements, la morosité économique et la réduction de la superficie des bureaux ont dressé un tableau sombre du secteur technologique.

« Après une période de très forte croissance, le secteur mondial de la technologie est confronté à des turbulences », a déclaré Paul Morassutti, président du conseil d’administration de CBRE Canada. « Comme beaucoup d’autres secteurs de l’économie, la technologie a dû s’adapter à une conjoncture économique changeante, en réévaluant les besoins en matière de bureaux et en procédant à des licenciements. »

Toutefois, selon les données fournies par CBRE dans son plus récent rapport Scoring Tech Talent*, il y a de nombreuses raisons d’être optimiste.

Ce rapport examine 75 marchés nord-américains, classe les 50 principaux marchés technologiques aux États-Unis et au Canada et décrit les tendances du marché de l’emploi technologique au cœur des changements économiques et de l’embauche accrue de télétravailleurs.
Onze villes canadiennes ont été citées dans le rapport, dont huit figurent parmi les 50 principaux marchés technologiques nord-américains.

Les dix premières positions sont occupées par les mêmes villes que l’année dernière, toutefois Toronto a perdu deux places et se retrouve au 5e rang. Alors que Vancouver se maintient au 8e rang, Ottawa (11e rang), Montréal (12e rang), la région de Waterloo (18e rang), Calgary (21e rang) et Québec (35e rang) ont toutes progressé dans le classement. Avec un gain de sept places, Calgary est le marché ayant enregistré la plus forte hausse.

« Les données montrent à quel point les principaux marchés technologiques sont compétitifs et très regroupés à l’heure actuelle, a déclaré M. Morassutti. Indépendamment de ces tendances à court terme, les villes canadiennes disposent d’une solide base d’emplois dans le secteur technologique et la croissance de l’emploi dans les marchés comme Vancouver, Toronto et Montréal est l’une des plus fortes en Amérique du Nord. »

Premiers de classe

Les villes canadiennes sont arrivées en tête dans plusieurs catégories.

Sept des huit marchés canadiens figurant dans le classement font partie des meilleurs marchés de l’emploi, ce qui signifie que le nombre de diplômés est inférieur au nombre d’emplois créés. Toronto, Vancouver et Montréal sont les trois principaux marchés de l’emploi au pays, ayant ajouté un total combiné de 160 500 emplois technologiques au cours des cinq dernières années.

Parmi les 50 marchés étudiés, c’est Vancouver qui a enregistré la plus forte croissance d’emplois technologiques, avec une augmentation de 69 % de sa main-d’œuvre technologique en cinq ans. Calgary se classe deuxième avec une augmentation de 61 % entre 2017 et 2022, tandis que la région de Waterloo suit en troisième position avec une augmentation de 45 %.

Ottawa s’est encore une fois classée au premier rang en Amérique du Nord pour la concentration technologique, soit le pourcentage de l’emploi total que représentent les professions technologiques, qui constitue un prédicteur important du potentiel de croissance d'un marché technologique. La région de la baie de San Francisco et la région de Waterloo arrivent derrière Ottawa sur ce plan.

Place aux jeunes

Les villes canadiennes enregistrent des taux élevés de croissance de la population des jeunes travailleurs.

De tous les petits marchés technologiques recensés dans le rapport Scoring Tech Talent*, la région de Waterloo a connu la plus forte augmentation de sa population de travailleurs dans la vingtaine et la trentaine. Toronto, Ottawa et Vancouver font partie des cinq grands marchés affichant la croissance la plus rapide de ces deux groupes démographiques. Selon le rapport, une forte croissance de la population âgée de 20 à 40 ans indique une croissance future du marché de la technologie et de l’innovation.

Les villes canadiennes sont toutes plus abordables pour les entreprises technologiques que les marchés américains comparables, et ce, malgré l’augmentation des coûts d’exploitation au cours de la dernière année. Québec a obtenu le titre de ville la plus abordable des 50 marchés classés, suivie de Montréal et d’Edmonton. En tant que marchés à faibles coûts, les villes canadiennes sont des destinations idéales pour les entreprises en démarrage et celles qui cherchent à s’implanter dans de nouveaux marchés.

Pôles technologiques du futur

Trois villes canadiennes figurent à nouveau parmi les 25 marchés technologiques émergents, qui présentent un fort potentiel de croissance et offrent des possibilités intéressantes aux employeurs à la recherche de talents inexploités.

Halifax s’est classée au 4e rang de la liste, soit un bond de cinq places par rapport à l’année dernière. London s’est classée au 8e rang, ayant presque doublé sa population de travailleurs technologiques au cours des cinq dernières années, alors que Winnipeg figure au 18e rang.

Ces marchés sont évalués en fonction d’un ensemble de critères plus limité que les 50 principaux marchés, notamment l’emploi, les salaires, les taux de croissance et le nombre de diplômés dans le secteur de la technologie.

« Le secteur technologique canadien est en voie de retrouver une croissance normale et durable, ce qui le rendra plus sain à long terme, a déclaré M. Morassutti. On peut dire que le secteur technologique canadien est passé du statut de poids lourd dans le marché des bureaux à celui de géant endormi en un court laps de temps. »

Téléchargez la version intégrale du rapport en visitant le cbre.com/techtalent*.

*Le rapport n’est offert qu’en anglais. Toutefois, vous pouvez activer la traduction automatique du site web de la façon suivante : placez le curseur de votre souris n’importe où dans le corps du texte, cliquez sur le bouton droit de votre souris, puis sélectionnez « Traduire en français ».

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