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Les loyers des détaillants de Toronto augmentent en raison de la pénurie d’offre et de la résilience des consommateurs
17 septembre 2024 3 Minute Read

Les commerces de détail de qualité sont rares dans la ville et les loyers continuent d’augmenter en raison de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt et de l’augmentation de l’impôt foncier.
Selon le Sondage sur les loyers des établissements de détail de CBRE, les quartiers commerçants les plus populaires de Toronto, tels que Bloor-Yorkville, King Street West et Ossington Avenue, attirent de plus en plus de consommateurs et de convives à la recherche d’expériences, ce qui fait augmenter les loyers nets demandés.
Cela peut poser des problèmes aux petits détaillants qui souhaitent s’installer ou rester dans ces zones. Certains locataires envisagent donc de se tourner vers des zones plus éloignées des marchés traditionnels de Toronto, comme le Canary District à l’est de la ville ou le Galleria on the Park à l’ouest de la ville.
Cependant, selon Jackson Turner, premier vice-président de CBRE, de nombreux détaillants choisissent de rester malgré la hausse des loyers.
« Il est courant que les locataires s’attendent à une augmentation des loyers à la fin d’un bail, explique-t-il. Dans la mesure où ces augmentations restent raisonnables, les locataires les acceptent. Ils comprennent que l’inflation a contribué à augmenter les loyers, donc en général, ils sont ouverts à l’idée d’une augmentation. »
« Cependant, il y a des détaillants qui ont du mal en ce moment. Si les bailleurs exigent des augmentations de loyer excessives pour compenser les coûts hypothécaires, cela pourrait les mettre en difficulté. Ils pourraient être contraints de fermer leurs portes. »
Rester à moindre coût
Une solution courante consiste à trouver un nouvel emplacement offrant des loyers plus abordables. Cependant, la construction d’un nouveau local implique des coûts élevés qui réduiront considérablement les marges des locataires, selon Jackson. C’est pourquoi les locataires préfèrent souvent renouveler leur bail à un loyer plus élevé plutôt que d’assumer les frais de construction d’un nouvel espace.
Cette dynamique fonctionne également dans l’autre sens, car les bailleurs peuvent parfois accepter une légère réduction de loyer pour un locataire existant, plutôt que d’en chercher un nouveau et risquer une interruption de l’activité dans l’espace.
« La relation entre le bailleur et le locataire est cruciale, indique Jackson. Lorsqu’il y a une bonne relation, les deux parties tendent à être raisonnables et à trouver un terrain d’entente. En revanche, si l’une des parties se montre déraisonnable, les procédures d’arbitrage peuvent s’éterniser pendant des mois. »
Une offre réduite
La situation est complexe, car selon l’étude de CBRE, il y a une pénurie de nouvelles surfaces commerciales sur le marché. Les développements immobiliers ont été mis en pause depuis plusieurs années, les investisseurs attendant une stabilisation des coûts de construction et des taux d’intérêt, ainsi qu’une reprise des ventes de condominiums résidentiels.
« C’est pourquoi les locaux de deuxième génération ou les restaurants existants sont très prisés, et ce sont ceux-ci qui voient leurs loyers augmenter, constate Jackson. Cette tendance est largement due aux coûts de construction élevés. Les gens préfèrent louer des espaces déjà aménagés plutôt que de construire de nouveaux locaux. Ils sont prêts à payer un supplément pour cela. »
La situation est difficile, et les consommateurs sont de plus en plus préoccupés par leurs dépenses. Cependant, des quartiers comme King West et Ossington continuent d’attirer ceux qui en ont les moyens, ce qui explique en partie l’augmentation des loyers.
« De nombreux jeunes veulent dépenser leur argent pour des expériences, des repas, des sorties et des services comme la beauté et les soins personnels, ajoute Jackson. Les résidents du centre-ville de Toronto ne sont pas prêts à renoncer à leurs besoins quotidiens. »
Il est important de noter que ce ne sont pas seulement les bailleurs qui augmentent les loyers. Les taxes foncières augmentent également, ce qui se répercute sur les locataires.
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