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Le marché de l’investissement immobilier confronté à de nouveaux défis
Le commentaire mensuel sur le marché - avril 2024
29 avril 2024 2 Minute Read
La majorité des grandes économies prévoient leur première réduction de taux d’intérêt pour ce cycle aux alentours du mois de juin. Cependant, les États-Unis font exception à cette tendance. Les prévisions du marché y ont été révisées et beaucoup anticipent désormais une baisse pour le mois de septembre. Au Canada, alors que l’inflation globale a légèrement augmenté à 2,9 % en mars, contre 2,8 % le mois précédent, c’est le ralentissement consécutif des mesures de l’inflation de base qui a renforcé les attentes d’une réduction des taux d’intérêt en juin. À la suite de ce résultat encourageant, les probabilités implicites du marché pour une réduction des taux d’intérêt en juin par la Banque du Canada sont passées de 60 % la veille à 75 %. Alors que des scénarios similaires se dessinent au Royaume-Uni et en Europe, l’économie américaine se distingue. Les derniers indicateurs suggèrent une économie mise à mal par des taux d’intérêt élevés et une croissance du PIB plus faible que prévu au T1 2024, alors que l’inflation continue de s’accélérer.
Alors que les marchés perdent confiance en la possibilité d’une réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale en 2024, le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans s’est envolé. Cela a également entraîné une hausse du rendement des obligations canadiennes à 10 ans. Bien que le taux d’intérêt directeur à un jour devrait diminuer au Canada, le rendement des obligations à 10 ans a grimpé de près de 40 pb ce mois-ci, atteignant 3,9 %. Il se rapproche ainsi du dernier sommet atteint à la fin de l’année précédente. Étant donné que le rendement des obligations à 10 ans est l’indicateur le plus important pour l’emprunt dans l’immobilier commercial, cela souligne une fois de plus le défi posé par le marché de l’investissement immobilier au Canada.
Les modifications récemment annoncées dans le budget 2024 du gouvernement fédéral concernant l’impôt sur les gains en capital représentent un autre défi potentiel. En augmentant substantiellement la charge fiscale sur les gains en capital provenant de la vente d’actifs tels que les immeubles de bureaux et les centres commerciaux, cette nouvelle règle complique encore plus les conditions d’investissement déjà difficiles pour l’immobilier commercial et peut inciter les acheteurs à différer leurs décisions. À long terme, cette augmentation de l’impôt pourrait nuire à la compétitivité du Canada et freiner l’investissement en capital, ce qui pourrait ralentir davantage la productivité économique déjà en baisse du pays. Cependant, le secteur canadien de l’immobilier commercial continue de bénéficier de solides fondamentaux de croissance et le Canada demeure attractif sur la scène mondiale.
Les faits saillants de la conjoncture économique :
- L’inflation globale a légèrement augmenté pour atteindre 2,9 % en mars 2024, tandis que les mesures de base IPC-Trim et IPC-Médian ont encore ralenti pour atteindre respectivement 3,1 % et 2,8 %.
- Les estimations avancées indiquent que les ventes au détail sont restées stables en mars 2024 après la baisse de 0,1 % en février 2024.
- Les prévisions préliminaires indiquent que les ventes au détail sont restées stables en mars 2024, après la baisse de 0,1 % enregistrée en février 2024.
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