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CBRE accompagne Hoverlink dans la planification d’un service d’aéroglisseur entre Toronto et la région de Niagara

17 juin 2025 4 Minute Read

Rebecca Godfrey in front of Hoverlink hovercraft

Imaginez-vous contemplant le soleil matinal qui se reflète sur l’eau plutôt que de subir les embouteillages démoralisants de l’autoroute Queen Elizabeth Way (QEW). Tout en savourant une boisson rafraîchissante, vous admirez le paysage en traversant le lac Ontario de manière fluide et efficace grâce à un mode de transport futuriste : l’aéroglisseur.

Pour les résidents de la région de Niagara qui cherchent un meilleur moyen de rejoindre Toronto et pour les Torontois qui souhaitent accéder plus facilement à la région viticole, ce rêve pourrait bientôt devenir réalité. Hoverlink Ontario a récemment dévoilé les détails d’un projet ambitieux visant à relier la région de Niagara et Toronto grâce à un trajet de 30 minutes en aéroglisseur sur le lac Ontario, le premier service de ce type en Amérique du Nord.

Hoverlink a obtenu un contrat de 30 ans avec PortsToronto pour établir une plateforme d’atterrissage et un port d’aéroglisseurs à l’aéroport Billy Bishop de Toronto, ainsi qu’une autre entente avec la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent pour développer un terminal supplémentaire à St Catharines, en Ontario.

Rebecca Godfrey, de CBRE Conseil en tourisme, a réalisé l’étude de faisabilité du projet. « L’objectif consiste à retirer 8 000 voitures par jour de la QEW, ce qui réduira la congestion du trafic pendulaire, précise-t-elle. Cela favorisera également le tourisme en offrant aux habitants de Toronto et de la région de Niagara une alternative plus rapide pour faire une excursion d’une journée dans un vignoble ou assister à un concert. »

Hoverlink hovercraft in front of Toronto and CN Tower

Alimenté par les données

Hoverlink a contacté Rebecca à l’automne dernier après avoir travaillé sur le projet pendant plus de dix ans. « Ils avaient déjà accompli tout le travail de recherche et de planification commerciale », souligne-t-elle. « Cependant, ils avaient besoin d’une étude de faisabilité pour obtenir des financements supplémentaires auprès d’investisseurs. »

Rebecca a aidé Hoverlink à prévoir la demande et à établir un calendrier en déterminant la taille des marchés locaux des navetteurs et du tourisme. Elle a pris en compte les variations horaires et saisonnières pour les navetteurs et les touristes et a fourni des conseils sur une stratégie tarifaire appropriée, basée sur des modes de transport comparables. Elle s’est également entretenue avec des organismes touristiques et des partenaires municipaux locaux afin d’évaluer les possibilités de collaboration.

D’autres exemples de services de transport rapide de passagers par aéroglisseur existent sur l’île de Wight au Royaume-Uni et à Oita au Japon, mais aucun n’est implanté plus près de chez nous. « Il était difficile de bien comprendre l’impact du projet dans le contexte nord-américain, confie Rebecca. Cela rendait l’étude de faisabilité d’autant plus cruciale. »

Un service à l’année

Des projets similaires ont déjà été tentés par le passé, notamment une entreprise éphémère d’hydroptères et un service de catamarans entre Toronto et Rochester, dans l’État de New York. Cependant, Rebecca affirme que Hoverlink est mieux équipé pour affronter les conditions hivernales rigoureuses. Le navire est couvert et climatisé, ce qui permet d’assurer le service toute l’année.

« La technologie s’est considérablement améliorée, ajoute-t-elle. Un aéroglisseur demeure le seul type de navire capable d’offrir ce type de service sur le lac Ontario, car il peut se déplacer sur l’eau, la glace ou la terre. »

Hoverlink propose deux navires qui fonctionneront jusqu’à 18 heures par jour à une vitesse pouvant atteindre 100 km/h, pour un total de 48 traversées quotidiennes du lac Ontario. Chaque navire pourra transporter jusqu’à 180 passagers entre la région de Niagara et Toronto.

« Avec l’augmentation du nombre de vols au départ de l’aéroport Billy Bishop, qui stimule le tourisme, et la poursuite des améliorations routières et ferroviaires, l’achalandage devrait augmenter de plus de 17 % au cours des quatre premières années », indique Rebecca.

Ce service devrait réduire de plus de moitié la durée du trajet par rapport à la voiture, à l’autobus ou au train, qui peut prendre plus de deux heures les jours de forte affluence.

Chaque traversée en aéroglisseur devrait consommer environ 200 litres de biodiesel, soit une réduction de 99 % des émissions de dioxyde de carbone par rapport aux déplacements en voiture, ce qui en fait un moyen de transport durable. Les aéroglisseurs ont également un impact minimal sur la vie marine, car ils flottent au-dessus de l’eau et sont beaucoup plus silencieux que les traversiers et les bateaux, limitant ainsi la pollution sonore. La fabrication des navires devrait prendre jusqu’à deux ans.

Tous à bord!

La proximité du port d’aéroglisseurs de Hoverlink à Toronto avec l’aéroport Billy Bishop facilitera les déplacements vers la région du Niagara pour les passagers arrivant d’autres régions du Canada. Des navettes électriques reliant les ports d’aéroglisseurs aux attractions touristiques et aux hôtels de la région du Niagara et de Toronto permettront de stimuler le tourisme local et la création d’emplois.

Le service d’aéroglisseurs pourrait également inciter les travailleurs de Toronto à s’installer dans la région du Niagara, où le logement demeure plus abordable.

Hoverlink a évoqué la possibilité d’ajouter d’autres arrêts à l’avenir.

Il existe également un fort potentiel de partenariats avec des compagnies aériennes, des vignobles et des organismes touristiques. « La communauté nous a apporté un soutien indéfectible, se réjouit Rebecca. Ce projet a le potentiel de développer des entreprises nouvelles et existantes et de contribuer à revitaliser nos fronts de mer. »

Qui ne pourrait pas adhérer à cette vision?

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