Article
CBRE Montréal fête ses 25 ans
31 mai 2021 6 Minute Read

CBRE n’est guère connue à Montréal quand l’entreprise (qui s’appelle alors CB Richard Ellis) y ouvre un bureau en mai 1996 avec un modeste effectif de quatre courtiers.
Jacqueline Boutet, sa fille Michèle et son gendre Pierre Lacroix s’installent au 1010, rue Sherbrooke Ouest avec Ramsay Lunan, venu du siège social de CBRE à Toronto pour les aider à lancer la succursale de Montréal.
Pour faire rayonner l’image de marque, Ramsay Lunan arpente la ville en demandant aux propriétaires s’il peut poser des enseignes de CBRE sur leurs sites, même s’il n’a pas vraiment de mandat avec eux. Son plan est audacieux — et fructueux. « Certains propriétaires étaient d’accord, se souvient-il. Il n’a pas fallu attendre longtemps, après une vaste offensive de l’équipe, pour voir les enseignes de CBRE se multiplier partout en ville. Les mandats ont commencé à affluer. L’entreprise est vite devenue une étoile montante », rappelle Ramsay Lunan.
Un quart de siècle plus tard, à l’heure où elle fête le 25e anniversaire du bureau de Montréal, CBRE trône au premier rang des sociétés immobilières au Québec. Son effectif de quatre professionnels des ventes a grandi pour devenir une équipe de 95 personnes qui s’occupent de l’ensemble des services de courtage, de gestion de projets et d’expertise-conseil en évaluation. L’entreprise a aussi d’autres bureaux dans la banlieue de Saint-Laurent et à Québec.
Redonner à la collectivité qui a aidé l’entreprise à grandir a toujours été un principe essentiel. Au fil des ans, CBRE Montréal a réuni des centaines de milliers de dollars pour la Fondation immobilière de Montréal pour les jeunes, le tournoi Hockey de rue à l’intention des jeunes défavorisés, le défi FRDJ et la collecte de jouets Arbre des Anges pour l’Hôpital de Montréal pour enfants, ainsi que le Tournoi des Maîtres de St. Mary, entre autres.

C’est le grand jour : Jacqueline Boutet et Evan White signent les papiers sous le regard attentif de Blake Hutcheson, Michèle Boutet et Pierre Lacroix.
À l’heure de la mondialisation
Au milieu des années 1990, Jacqueline Boutet reçoit un dossier d’information de CB Commercial alors qu’elle dirige sa propre maison-boutique de courtage. « Jacqueline était une pionnière dans tout ce qu’elle faisait, explique Michèle, et elle a vite compris l’orientation du secteur de l’immobilier commercial. Ma mère a toujours été clairvoyante et disait que tout se mondialisait — il faut donc nous aussi nous mettre à l’heure de la mondialisation. »
Jacqueline Boutet communique donc avec Evan White, cofondateur de la nouvelle entreprise de CBRE à Toronto en 1983, pour lui faire savoir qu’elle souhaite s’allier à CBRE. Elle finit par se réunir avec Evan White et Blake Hutcheson, chef de l’exploitation de CBRE Canada, pour discuter de son projet.
Peu de temps après, Jacqueline, Michèle et Pierre signent un contrat et accrochent l’enseigne de CBRE à la porte du local de 7 000 pieds carrés du 1010, rue Sherbrooke Ouest. « Nous savions que c’était le début d’une grande aventure, explique Pierre Lacroix. C’était très prometteur : tout était à bâtir. »
Ramsay Lunan, de Toronto, vient les rejoindre. Passé maître dans l’art du recrutement des talents et dans l’externalisation, Ramsay Lunan, qui est né à Montréal et y a passé sa petite enfance, contacte d’anciens clients et conquiert une nouvelle clientèle dans les secteurs de la location de bureaux et de l’immobilier industriel, pour finalement diversifier l’entreprise dans l’investissement, le multirésidentiel et le détail.
À l’époque, le bureau de CBRE à Montréal était aménagé en aire ouverte, contrairement aux conventions, mais conformément à la norme pour CBRE, ce qui est toujours le cas aujourd’hui. « On considérait alors que c’était une promotion de s’installer dans un bureau fermé, précise Michèle Boutet. Pour CBRE, c’était important d’entendre ce dont les gens discutaient au téléphone, ce qui nous permettait de mieux connaître le marché. »
Or, c’est grâce à cet aménagement ouvert que CBRE peut vite instituer une culture de travail en équipe, de respect, de collaboration et de communication. « Et c’est ce qui nous a distingués de la concurrence », affirme Ramsay Lunan.
L’expansion
2005 est une année faste pour CBRE à Montréal : l’entreprise s’installe à une nouvelle adresse au centre-ville, soit le 2001, avenue McGill College; elle s’étend dans les quartiers de banlieue après avoir ouvert un bureau à Saint-Laurent pour mieux servir le marché industriel.
Le bureau de banlieue du 4030, boulevard de la Côte-Vertu, est rudimentaire : sur une superficie de 1 200 pieds carrés, il n’y a même pas d’imprimante en couleur ni de vraie table de conférence. « Nous étions, encore une fois, des pionniers, et on nous disait que si nous faisions de l’argent, nous aurions de vrais bureaux », se souvient Michèle Boutet.
L’année suivante, CBRE se porte acquéreuse de deux entreprises implantées à Montréal : le Groupe Axival, cabinet d’expertise en évaluation, et Trammell Crow, cabinet de promotion, d’investissement et de gestion immobilière. Elles fusionnent toutes les trois et se regroupent sur une superficie de 11 000 pieds carrés — pour devenir une société de services immobiliers — au 333, boulevard Décarie.
En 2014, CBRE s’installe à Québec pour consolider sa présence dans la capitale provinciale. À l’époque où il ouvre ses portes, le bureau de CBRE comprend un courtier, Stéphane Hudon, qui recrute Philippe Lambert.
Deux années plus tard, l’équipe du centre-ville de Montréal s’installe dans l’établissement avant gardiste qu’elle occupe encore aujourd’hui au 1250, boulevard René Lévesque Ouest, dans le cadre du programme, dominant dans l’industrie, de Transformation des milieux de travail de CBRE. En 2019, l’équipe de banlieue s’installe à son tour dans un plus vaste bureau au 400, avenue Sainte-Croix dans l’arrondissement de Saint-Laurent.
« Le bureau n’a jamais cessé de se développer, bon an mal an, note Pierre Lacroix. C’est grâce à notre clientèle exceptionnelle, qui nous a épaulés, ainsi qu’à notre culture de leadership innovant. »
Au début de 2021, Ruth Fischer est nommée nouvelle directrice générale de CBRE au Québec : elle devient la première femme à diriger un marché régional de CBRE au Canada, ce qui signe le début d’un nouveau chapitre de l’épopée de l’entreprise dans la Belle Province. « Depuis que CBRE a vu le jour à Montréal, les femmes jouent un rôle prépondérant et apportent un concours phénoménal à toute l’entreprise, déclare Michèle Boutet. Aujourd’hui, elles sont nombreuses dans l’équipe de la direction et dans l’ensemble du bureau. »
« Notre équipe du Québec accomplit des exploits depuis 25 ans, et c’est avec enthousiasme que je reste fidèle à notre tradition d’excellence, en tâchant de nous mener encore plus loin », confie Ruth Fischer.
Des mandats de taille
CBRE Montréal a sa part du lion des grands mandats depuis les 25 dernières années.
Pour leur part, Jacqueline et Michèle Boutet ainsi que Pierre Lacroix ont aidé la Société immobilière du Canada à définir l’emplacement du nouveau stade des Expos de Montréal. Tristement, l’équipe a quitté la ville en 2004 pour s’installer à Washington (D.C.), et c’est un groupe d’Edmonton qui a fini par acheter le site afin d’y aménager un complexe résidentiel. « C’était un énorme enjeu pour Montréal à l’époque », se souvient Ramsay Lunan.
En 2016, c’est Pierre Lacroix qui attire au Canada WeWork, colosse mondial de l’espace de travail partagé, qui s’installe dans son premier établissement de la Place Ville Marie, fleuron d’Ivanhoé Cambridge dans le centre-ville.
En 2005, Ramsay Lunan représente General Motors dans la vente, à une société de promotion immobilière diversifiée qui a son siège aux États-Unis, d’une propriété de 3,1 millions de pieds carrés et d’un bâtiment industriel de 900 000 pieds carrés à Boisbriand au Québec. « Cette opération démontrait que le marché de Montréal, très fluide, peut attirer énormément de capitaux de l’extérieur du Canada », explique Ramsay Lunan, qui fait pendant huit mois l’aller-retour entre Montréal et Toronto dans le train de nuit du dimanche en dormant dans la voiture-lit, où il peut prendre une bonne douche et avaler un croissant et un café avant de se présenter à sa réunion dès la première heure le lundi matin.
Il y aura beaucoup d’autres mandats. Ramsay Lunan entrevoit d’ailleurs, dans le proche avenir, des jours encore plus prometteurs : il sait que l’entreprise ne peut pas se permettre de rester au neutre. « Les 25 prochaines années appartiennent à la nouvelle génération. Je mise beaucoup sur cette génération; son apport sera précieux, lance-t-il. Les services immobiliers sont plus polyvalents et perfectionnés que jamais. Tous les efforts de communication et de collaboration qui nous ont conduits jusqu’ici seront essentiels à terme. Bien sûr, il faudra aussi continuer de s’amuser! »
Perspectives connexes
-
Article
Construisons, encore et encore : L’Alberta déjoue la tendance nationale du commerce de détail
Le secteur canadien du commerce de détail fait face à une forte demande, à de faibles taux d’inoccupation et à une activité de construction limitée, mais Alistair Corbett de CBRE affirme que de nouveaux projets sont sur le point de démarrer en Alberta.
Restez à l’affût
Joignez-vous à la cohorte de professionnels du secteur qui reçoivent nos dernières nouvelles par courriel.