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La qualité plutôt que la quantité : aperçu du marché des bureaux au Canada
10 octobre 2023 4 Minute Read

Au troisième trimestre, les locataires de bureaux ont réaffirmé leur préférence pour les immeubles de qualité supérieure, bien équipés et situés dans des zones qui minimisent la durée des déplacements.
La plus récente édition du rapport Statistiques sur l’immobilier de bureaux au Canada T3 2023 de CBRE souligne la baisse du taux d’inoccupation des immeubles de catégorie A dans les centres-villes de sept des dix principaux marchés canadiens, soit Calgary, Edmonton, London, la région de Waterloo, Toronto, Ottawa et Halifax, alors que la tendance à l'exode vers la qualité se poursuit.
Le taux d’inoccupation des bureaux de catégorie A est resté stable dans les centres-villes de Winnipeg et de Montréal. Vancouver affiche toujours le taux d’inoccupation le plus bas au pays pour les immeubles de catégorie A, malgré une faible hausse, à 11,0 %. À l’échelle nationale, le taux d’inoccupation des immeubles de catégorie A dans les centres-villes a chuté à 16,3 %, tandis que le taux d’inoccupation global a légèrement augmenté pour atteindre 18,2 %.
La qualité a la cote
La situation est fort différente pour les immeubles de bureaux de catégorie B et C. En raison de leur sous-utilisation, ils sont de plus en plus convertis à d’autres usages, le plus souvent en propriétés résidentielles. Depuis la fin de 2021, 2,8 millions de pieds carrés d’espaces de bureaux ont été convertis, ce qui représente 0,6 % du parc immobilier de bureaux. C’est à Calgary, Toronto et Ottawa que ce phénomène est le plus marqué.
« Les disparités entre les immeubles de catégorie A et B reflètent la priorité accordée par les locataires aux immeubles de bureaux de première qualité et bien aménagés, situés dans des pôles qui minimisent les temps de déplacement des employés », a déclaré Paul Morassutti, président du conseil d’administration de CBRE Canada. « La conversion à d’autres usages est devenue une solution de plus en plus attrayante pour les bailleurs d’immeubles plus âgés et moins rentables. »
Malgré les avantages tangibles de ces projets, M. Morassutti prévient que les conversions de bureaux en logements ne sont pas forcément la meilleure solution dans tous les cas.
« Bien que l’on parle beaucoup des conversions à des fins résidentielles, la viabilité économique de ces projets reste un défi en l’absence d’incitatifs et les conversions ne seront pas une panacée pour résoudre le problème de l’inoccupation élevée des bureaux », a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le taux d’inoccupation des locaux sous-loués a diminué dans les centres-villes et les banlieues au cours du troisième trimestre et représente 18,8 % des locaux inoccupés au Canada. Calgary a mené cette tendance avec 325 000 pi2 de locaux sous-loués repris par les locataires. Ailleurs, les options de sous-location ont augmenté, notamment à Toronto et à Vancouver, en raison de la rationalisation de bureaux et de l’exode vers la qualité.
En ce qui concerne la construction de nouveaux bureaux, peu de projets importants ont été lancés au troisième trimestre, tandis que 601 000 pi2 de nouveaux bureaux ont été livrés à Toronto et dans la région de Waterloo au troisième trimestre. D’ici la fin de l’année, les projets de construction de bureaux en gestation devraient atteindre leur niveau le plus bas depuis 2011, ce qui devrait contribuer à stabiliser le marché.
Offre industrielle record
Dans le secteur industriel, le Canada a ajouté 11,0 millions de pieds carrés de nouveaux locaux au troisième trimestre, selon les données tirées du rapport Statistiques sur l’immobilier industriel au Canada T3 2023. Ces nouvelles superficies, associées à une activité locative modérée, ont contribué au plus important écart en 14 ans entre le volume d’offre nouvelle et l’activité locative. Toronto, Vancouver et Calgary totalisent conjointement 80,0 % de l’ensemble des mises en service au troisième trimestre de 2023.
On prévoit livrer 18,3 millions de pieds carrés de nouveaux locaux au cours du prochain trimestre, ce qui porterait le total annuel des mises en service à 43,8 millions de pieds carrés et constituerait un nouveau record.
Huit des dix marchés canadiens ont vu leurs taux de disponibilité industrielle augmenter sur un an, Vancouver, la région de Waterloo et Montréal ayant enregistré les plus fortes hausses au troisième trimestre.
En conséquence, les taux de disponibilité ont augmenté dans presque tous les marchés, le taux de disponibilité national atteignant 2,5 %, mais restant bien en dessous du taux moyen sur 15 ans de 4,7 %.
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