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Le marché canadien des bureaux connaît une embellie au premier trimestre
03 avril 2024 4 Minute Read

Le printemps est arrivé et les marchés canadiens des bureaux montrent des signes de reprise avec des perspectives plus favorables.
Les statistiques sur les bureaux au Canada, publiées par CBRE pour le premier trimestre, indiquent un début d’année prometteur. En effet, une absorption nette positive de 439 000 pi² a été observée au cours de ce premier trimestre. Il s’agit du premier trimestre d’activité de location nette positive pour les bureaux à l’échelle nationale depuis le T3 2022.
Aucun nouveau projet de bureaux n’a été lancé au cours du trimestre, une première depuis de nombreuses années, offrant un répit à ce secteur après une période postpandémique tumultueuse. Le total national de la construction de bureaux a chuté à 9,1 millions pi², son niveau le plus bas depuis 2011.
Le portefeuille de projets pour le pays est actuellement préloué à 54,0 %, les plus grandes prélocations se situant dans des bâtiments en cours d’achèvement
Vancouver absorbe, Toronto tempère
Vancouver, qui présente le taux d’inoccupation de bureaux le plus bas du Canada (10,9 % au premier trimestre), et Winnipeg sont les deux seuls marchés à avoir connu une absorption notable de bureaux au premier trimestre. Leur succès a compensé la faiblesse du marché de Toronto, où l’inoccupation dans le centre-ville a augmenté à 18,0 % au cours du même trimestre.
Toronto et Montréal représentent la majorité de l’activité de construction de bureaux actuelle au Canada, et ces marchés continuent de faire face aux plus grands défis, enregistrant des trimestres consécutifs d’absorption nette négative. Les six autres marchés (Calgary, Edmonton, Winnipeg, Région de Waterloo, London, Ottawa) ont enregistré une activité de location modérée.
Une vague de vastes biens s’est également libérée, portant le taux d’inoccupation des bureaux dans les centres-villes à un nouveau record de 19,5 %. Toronto et Vancouver ont ressenti les effets de la remise sur le marché des biens WeWork.
Chute de la sous-location
La quantité de sous-location a chuté pour un troisième trimestre consécutif, atteignant son plus bas niveau depuis le T4 2022 : 15,4 millions pi², soit l’équivalent de 3,2 % de l’inventaire existant.
Les projets de conversion de bureaux en logements continuent de se concrétiser; un total de 870 000 pi² a été retiré de l’inventaire concurrentiel au premier trimestre 2024, car 13 projets sur huit marchés ont été lancés.
Cependant, cela n’a eu aucun effet sur la réduction du taux d’inoccupation des bureaux à l’échelle nationale. L’année moyenne de construction de ces immeubles est 1985.
« Alors que la disponibilité a continué à augmenter à l’échelle nationale, le marché des centres-villes commence à montrer des signes encourageants », déclare Paul Morassutti, président du conseil d’administration de CBRE.
« Au cours des trois derniers trimestres, 5 villes sur 10 ont enregistré une baisse de l’inoccupation dans les centres-villes sur une base trimestrielle. La situation ne s’est pas stabilisée pour autant, mais l’optimisme est de mise pour le marché des bureaux, qui fait l’objet d’un suivi rigoureux. »
Augmentation de la disponibilité des biens industriels
Le taux de disponibilité des biens industriels a continué à augmenter, atteignant 3,7 % au premier trimestre, d’après le rapport L’immobilier industriel au Canada — T1 2024.
C’est le taux de disponibilité le plus élevé pour le marché industriel depuis près de six ans, en raison de l’arrivée de nouveaux biens sur le marché et d’une augmentation de la sous-location dans certains secteurs.
Chaque marché industriel a vu ses taux augmenter en glissement annuel au premier trimestre, à l’exception d’Edmonton, où la disponibilité a diminué en l’absence de nouvelle offre.
Toronto a enregistré la plus grande baisse du marché industriel avec une absorption nette négative de -2,1 millions pi² au T1 2024, marquant ainsi son deuxième trimestre consécutif de baisse. Montréal a suivi avec une absorption nette négative de -0,9 million pi², son cinquième trimestre consécutif d’activité de location nette négative.
Réduction dans la construction
La construction industrielle a continué à ralentir au T1, le portefeuille de projets se tassant à 32,0 millions pi². Les niveaux de prélocation dans l’ensemble du portefeuille national restent modestes, avec seulement 39,2 % des projets actuellement en construction réservés au T1 2024.
Seuls 4,7 millions pi² de nouveaux espaces ont été mis en construction au T1 2024. Ces projets ont eu lieu principalement à Toronto et à Vancouver et comprenaient surtout des biens de 100 000 pi² ou plus. Tous les marchés, à l’exception de Halifax, ont moins de 3,0 % de l’inventaire total actuellement en construction.
« Il est beaucoup plus facile de réduire l’offre sur le marché industriel que sur le marché des bureaux », explique Paul Morassutti. Il note que la majorité des biens industriels livrés au premier trimestre étaient des installations de grande superficie situées à Toronto, Vancouver, Calgary et dans la région de Waterloo.
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